vendredi 16 mai 2008

Palestine: un bourbier vieux de 60 ans

Par Jean-Louis Denier, journaliste. La crise israélo-palestinienne doit, certes, à Israël, mais aussi beaucoup aux dirigeants et «amis» de la Palestine, incapables de saisir les opportunités et d'envisager des compromis. Chronologie et analyse.

L'israélien Begin, l'américain Carter et l'égyptien Sadate aux accords de Camp David, en 1978. (Service photo Maison Blanche)
L'israélien Begin, l'américain Carter et l'égyptien Sadate aux accords de Camp David, en 1978. (Service photo Maison Blanche)

Exil, souffrance, haine et passion représentent, depuis soixante ans, l'ordinaire palestinien. Deux évènements-clé sont à mettre en exergue : l'assassinat de Yitzhak Rabin le 4 novembre 1995, et le décès de Yasser Arafat le 11 novembre 2004. Le meurtre du premier a porté un coup fatal à la dynamique des accords d'Oslo. En effet, la simple perspective d'un renoncement à l'exclusivité hébraïque de la terre était, aux yeux de certains extrémistes israéliens, un acte «sacrilège» tant sur le plan politique que sur le plan religieux. La mort du second a laissé le champ libre au Hamas. Le «Vieux» disparu - et avec lui la logique du seul combat nationaliste et laïc - l'organisation islamiste avait les coudées franches pour imposer pleinement son fondamentalisme religieux, lequel vise à une exclusivité musulmane sur la terre. Bref , en plus d'un conflit politique, c'est celui de l'héritage biblique contre un legs coranique.

1947-1949 : 700 000 réfugiés palestiniens
L'exil en masse était-il inévitable ? Plusieurs facteurs y ont concouru : la première guerre israélo-arabe, une touche de propagande arabe se nourrissant des expulsions et intimidations menées par des groupes juifs minoritaires (jusqu'au massacre, à Deir Yassin), un sentiment d'abandon ressenti par le peuple voyant partir nombre de riches familles palestiniennes, premières à quitter le pays lors de la proclamation de l'Etat. Malgré nombre de polémiques sur ce point, il est avéré aujourd'hui que ce départ ne fut - à l'époque - prémédité par personne, ni du côté juif, ni du côté arabe. Les premiers n'en avaient ni l'intention ni les moyens militaires. Quant aux chefs politiques arabes, ils réalisèrent que cet abandon laissait le champ libre – donc toute la place et la terre - à l'occupation «sioniste» et à l'arrivée d'émigrés juifs en provenance d'Europe.
Pourquoi cet exil est-il devenu ensuite irréversible ? Ceci découle de la conjugaison, funeste pour les Palestiniens, de deux faits. L'un est politique, le refus des chefs d'Etats arabes du moment d'entériner la résolution 181 de l'ONU du 29/11/47 (plan de partage de la Palestine en deux Etats, l'un juif, l'autre arabe) : pourquoi les Arabes palestiniens partageraient-ils la souveraineté d'une terre qu'ils occupent depuis 7 siècles pour réparer un crime (la Shoah) dont ils ne sont pas responsables, les persécutions antisémites ayant été le fait de l'Europe chrétienne et non du monde musulman ? L'autre est militaire. Il est la conséquence quasi «clausewitzienne» du refus précité : déclencher et gagner un conflit pour imposer une volonté politique. Sauf qu'en 1948, la fortune des armes ne sourît pas au camp arabe - Egypte, Transjordanie, Syrie, Liban et Irak – lequel, et malgré sa supériorité numérique, déclara et perdit la (première) guerre israélo-arabe. L'armistice de Rhodes, au printemps 1949, qui suivit cette défaite entérinait implicitement le droit pour Israël de s'établir comme Etat au milieu de contrées antagonistes, et l'impossibilité pour les exilés palestiniens de revenir sur un sol devenu pays ennemi. C'est dans cet exil qu'allait germer dans l'esprit de nombre d'exilés l'idée d'une Palestine en tant que socle d'un véritable Etat-Nation.

1949-1967 : Gaza ou le laboratoire du vide
Conséquence de l'armistice de Rhodes, pendant prés de vingt ans l'Egypte exerce une tutelle politique totale sur un territoire ayant accueilli 190 000 exilés palestiniens et qui, à la différence de la Cisjordanie (annexée par la monarchie hachémite depuis 1950 avec près de 300 000 réfugiés) comportait une ouverture sur la mer donc sur le commerce international.
Et pendant prés de vingt ans, Nasser - ni d'ailleurs les pétromonarchies du Golfe ou les banquiers du Liban très prospère - ne caressa jamais l'idée de transformer Gaza en zone économique et administrative susceptible d'assurer ressources et avenir aux Palestiniens, préfigurant ainsi le modèle d'une construction étatique viable et opposable aux israéliens. Les Palestiniens de Gaza furent donc laissés à la seule charge de l'UNHCR (Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés), délibérément entretenus dans leur précarité afin de servir d'arme politique contre Israël.
Remarquons au passage que cette donnée est toujours d'actualité. Les très riches monarchies du Golfe ne font preuve d'aucun empressement lorsqu'il s'agit d'offrir leurs pétrodollars afin d'aider à l'instauration d'un Etat palestinien. Très récemment d'ailleurs, Ban Ki-Moon, Secrétaire Général de l'ONU, a rappelé à certains pays arabes leur promesse d'aides – toujours non tenues - formulée lors de la conférence de Paris (décembre 2007). Soulignons également que ce sont des capitaux occidentaux, majoritairement européens et français, qui ont financés et qui, à l'heure actuelle, financent encore les infrastructures et les traitements des fonctionnaires de l'Autorité Palestinienne. En revanche, l'argent wahhabite, lui, afflue toujours lorsqu'il s'agit de financer de pseudo organisations caritatives servant à capter la sympathie puis l'adhésion des familles des futurs candidats palestiniens à l'attentat suicide ...

1960-1991 : de faux frères arabes en frères ennemis
L'instrumentalisation de la « cause » palestinienne par les pays frères a été, pendant des années, une donnée essentielle des rapports entretenus par le Fatah (puis par l'OLP) avec la Syrie ou l'Egypte notamment. Yasser Arafat prit toujours soin de se garder d'amis très entreprenant - tel Nasser ou El-Assad père - toujours oublieux du fait que la libération de la Palestine devait être, avant tout, une affaire palestinienne ressortant de l'intérêt palestinien et ne pouvant, de ce fait, être confiée au seul soin des régimes arabes ou rapportée exclusivement à la problématique de l'unité arabe.
Mais les seules bisbilles ne sauraient dissimuler plusieurs drames sanglants dont certains découlèrent aussi des choix d'Arafat et de ses partisans, souvent trop prompts à constituer un Etat dans l'Etat qui les accueillait :
- 1970 et « Septembre Noir » quand des forces jordaniennes appuyés par des tanks syriens « épurent » la Jordanie de la présence palestinienne,
- 1975/1978 et la première répression syrienne « anti-Fatah Land » menée lors de la guerre civile au Liban,
- 1986 et la seconde répression syrienne visant à éradiquer définitivement les restes (du fait de l'opération « Paix en Galilée » menée par Tsahal à partir de 1982) de la présence palestinienne au Liban,
- 1991 et l'expulsion définitive et sans indemnités de 200.000 palestiniens par les autorités koweïties du fait du choix opéré par l'OLP (soutien à Saddam Hussein lors de la première guerre du Golfe).

2000-2001: les occasions perdues de Camp David et de Taba
Une bonne opportunité voire « l'opportunité » de conclure un accord de paix durable a-t-elle été irrémédiablement gâchée ? Certes, les imperfections ne manquaient pas dans le projet présenté par le couple israélo-américain, telles la discontinuité territoriale du « futur » Etat palestinien, l'absence de démantèlement de certaines colonies et le maintien sous souveraineté israélienne d'un corridor le long du Jourdain. Cependant saisir l'offre ainsi faite eut entrainé quatre bienfaits : matérialiser enfin l'aspiration palestinienne, obtenir la création d'un Etat véritable bénéficiant de la reconnaissance internationale et du droit qui en découle, faire vivre une dynamique de négociation permettant d'améliorer au cours de pourparlers ultérieurs ce qui devait l'être, maintenir le « boum » économique que connaissait alors l'économie palestinienne (rythme de croissance de 9,28 % par an, selon un rapport du FMI, investissements de 150 % ce qui en faisait, alors, l'un des taux de développement les plus rapides au monde au cours de cette période).
Au lieu de cela – et malgré le conseil inverse de plusieurs dirigeants arabes dont H. Moubarak - Yasser Arafat fit le double choix, et d'une intransigeance (dictée par la concurrence que lui faisait le Hamas) en réclamant notamment une souveraineté exclusivement musulmane sur les Lieux Saints déniant ainsi tout droit et prérogative au judaïsme, et d'un téléguidage de la seconde Intifada. Le résultat fut catastrophique pour la cause palestinienne : mort, désolation, ruine économique et sociale, prise et exercice du pouvoir en Israël par « Arik » Sharon à la poigne d'acier, discrédit et isolement d'Arafat tant sur le plan international que parmi les siens ... .

1967-2008 : Israël et ses errements

Si dans l'absence actuelle de solution de paix durable, les responsabilités arabo-palestiniennes pèsent lourdement, l'objectivité commande de passer également en revue nombre d'erreurs israéliennes toutes aussi conséquentes.
On peut en recenser quatre :
1°. Un peuple trop sûr de lui et dominateur au lendemain de la guerre «des Six Jours» dans la mesure où l'éclatante victoire n'a pas été mise à profit pour lancer une dynamique diplomatique (en position de force en plus !) et faire des offres à une OLP alors en proie au doute et profondément marquée par le désastre arabe. Rien ne fut entrepris pour détourner la centrale palestinienne de la tentation et du passage à l'action terroriste internationale, ce qui fit perdre vingt ans à la diplomatie et conduisit à des drames tel celui de Munich.
2°. Excès de colonisations et confiscations territoriales déguisées tel que Jacques Levy (Professeur de géographie et d'aménagement de l'espace à l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne et à Sciences Po Paris ) parle de «spatiocide» lorsqu'il évoque les colonies, les check-point, les implantations, le quadrillage militaire, les constructions et appels d'offre à Jérusalem-Est, la barrière de séparation ... . Tout semble entrepris, selon lui, afin de détruire progressivement et systématiquement toute possibilité de consistance autonome et d'homogénéité d'un espace palestinien, ce qui est l'une des causes majeures de l'extrême paupérisation de ce peuple.
3°. La «Biblisation» irrationnelle du droit à l'existence tant il est vrai que le sionisme socialisant des pionniers et l'avènement étatique du « foyer juif » - patrie des opprimés et apatrides – se sont effacés pour laisser la place, de plus en plus souvent, à des extrémistes religieux toujours prompts à revendiquer encore et toujours plus sur la base d'une interprétation religieuse des faits et de l'histoire, d'ailleurs souvent démentie par l'archéologie ... .
4°. Un boomerang nommé Hamas lancé bien à tort par le Mossad (généreux donateur financier pendant plusieurs années) afin d'atteindre Yasser Arafat mais qui, dans sa trajectoire, s'est ensuite retourné contre la main qui, imprudemment, avait accéléré sa course. Les résultats sont là : le fanatisme a exporté la lutte armée palestinienne au cœur même de l'Etat hébreu avec des pertes israéliennes dépassant celles engendrées par les pires attaques des feddayin de l'OLP/Fatah dans les années 1960/70.

1970/2008 : l'islamisation de la revendication

Comment et pourquoi un combat nationaliste et laïc s'est-il vu supplanté dans le cœur de nombreux palestiniens ? Pour au moins trois raisons. La première tient à l'échec militaire du nationalisme arabe. Nasser, El-Assad père et Saddam Hussein, malgré leur haine du sionisme, n'ont jamais réussi à le vaincre. La main tendue d'Anouar El Sadate à Israël a officialisé la faillite de cette idéologie et, la nature ayant horreur du vide, une autre option est apparue : reprendre la lutte en suivant l'étendard - forcément victorieux car divin - du Prophète. La seconde tient aux multiples affaires de corruption, trafics et prébendes en tous genres ayant entaché la réputation de l'OLP, du Fatah voire de Yasser Arafat en personne. Une alternative « morale » voire ascétique a séduit nombre de Palestiniens, séduction d'autant plus forte que le Hamas, notamment, offre de multiples prestations et services sociaux que l'Autorité Palestinienne ne parvient plus à mettre en œuvre. La troisième est d'ordre religieux et propagandiste. Elle découle de l'action menée notamment par le Sheikh Ahmad Yassin, un des fondateurs du Hamas, qui a œuvré et prêché pendant des années en faveur d'un retour aux valeurs «vraies» de l'Islam, seules à même – selon sa doctrine - de sauver l'individu, la famille et la communauté palestinienne de la séduction démoniaque et de la pollution des idées occidentales, qu'elles aient été libérales ou marxistes. Une éducation islamique et une renaissance de la société islamique au cœur de la Palestine - et non pas un endoctrinement pour un terrorisme militant immédiat – ont été les forces initiales qui ont préparé l'avènement et le succès du Hamas.

Lundi 12 Mai 2008 - 09:23

vendredi 9 mai 2008

Happy birthday, Israel

But after 60 years of embattled independence, the Jewish state is in more danger than ever before, writes David Horovitz, editor of the Jerusalem Post

Deliberate and grave, Leslie Hardman, the rabbi in our synagogue in Hendon, north‑west London, spoke in rich, mellifluous tones and always seemed utterly unflappable. From my 11-year-old point of view, he looked and sounded about as close to God as a mere mortal could.

So when, on the most solemn day of the Jewish calendar, Yom Kippur, a distraught Hardman told us from the pulpit that Israel was under attack by Arab armies and was in real danger, we sat silenced and horrified.

I hadn't yet visited Israel; my first trip would come three years later, in 1976, and my permanent relocation a decade after that. But I had relatives there and was starting to appreciate how remarkable and precious it was.

My father's family had fled Germany for Britain in the late 1930s to avoid the Nazis, but millions of other Jews had found no means of escape. There had been no Israel. And now that belatedly revived Jewish state was apparently facing destruction.

The Israel of 1973 was gripped by the complacent misconception that the Arab world, devastated by defeat in the Six-Day War of 1967, would not dare to again confront it militarily. It had ignored even a warning of imminent assault from Jordan's King Hussein. So the Arab attack that Yom Kippur caught Israel by surprise. Hardman was right to sound so worried.

Israel managed to rally and avoid destruction in October 1973, just as, improbably, it had prevailed in previous wars going back to 1948 that aimed to stifle the modern attempt at Jewish sovereignty.

But while, since then, it has not had to fight a conventional war for survival, the state has not found peace either. It may be six decades since its first prime minister, David Ben-Gurion, proclaimed the UN-mandated establishment of Israel and declared its desire for normalised relations with all its Arab neighbours, but the threats it faces today are arguably the gravest with which it has had to grapple. Not long after it finishes celebrating its birthday, Israel's government may have to make the most dramatic decision any Israeli government has ever had to make – whether to use its air force to try to thwart Iran's nuclear programme.

The violent onslaught that began in 2000 is now increasingly inspired, funded and directed by the Islamist regime in Iran. In southern Lebanon, Hizbollah, essentially an Iranian army, has fought one war against Israel, in 2006, and rearmed in readiness for another. Under similar Iranian guidance, Hamas and Islamic Jihad rocket crews based in civilian neighbourhoods in the Gaza Strip – where Israel has conceded all territorial claims and removed all civilians and all military infrastructure – fire daily across the border at Israeli towns and villages, crowing when they kill and maim Israeli civilians and crying foul to the international community when Palestinian civilians are hit in return fire.

And so the positive momentum towards normalised relations has been reversed. It is a time when Arab moderates are being marginalised by Islamic extremists, and when Iran is championing the rebirth of the notion in hearts and minds across the region that Israel can be wiped out after all. Not by conventional warfare, in which Israel's tanks and fighter planes would have the advantage. And not solely through debilitating terrorism and traumatising missile attacks, but on two other fronts as well – via delegitimisation and the pursuit of a nuclear weapons capability.

When he spoke at the United Nations General Assembly last year, Iran's President Mahmoud Ahmadinejad depicted Israel as Europe's apology to the Jews for the Holocaust, unjustly imposed on the blameless Palestinians. Far from being the alien, upstart entity suggested by Ahmadinejad, Israel is the only place where the Jews have ever been sovereign, the land they never willingly left, the country to which they always prayed to return. Its rebirth, far from an injustice, constitutes the belated righting of a historical wrong. But the revisionist effort to air-brush the Jews out of millennia of their own history resonates widely; in the UK, for instance, the malevolent misportrayal of Israel as an illegitimate colonial usurper has moved from the province of the far-Left inexorably towards the mainstream.

Now, barely a week goes by without Ahmadinejad or his compatriots castigating the fact of Israel's existence and vowing that its demise is imminent. Terrifyingly, Iran is also pursuing the means by which to achieve this goal.

Last winter's American National Intelligence Estimate (NIE) so narrowly defined a "nuclear weapons programme" as to create the false sense that Teheran had frozen its quest for a bomb. But American intelligence chiefs, like their Israeli and other international counterparts, believe the Islamic Republic is now a year or two at most from attaining that capability.

Some experts believe Iran is ultimately pragmatic and would be deterred from acting on its desire to wipe out Israel by the certainty of a devastating Israeli second strike. Leading Islamic scholar Bernard Lewis, by contrast, has argued that the concept of mutual assured destruction, rather than a deterrent, represents a veritable inducement to Teheran's apocalyptic regime.

For Israel, this regime in Teheran with that weaponry is unthinkable. Iran might actually use the bomb. It might supply it to a third party, hoping to evade a second-strike response. But even an Iran that did not press the button would place Israel under a shadow that would threaten to destroy it economically and psychologically.

Across the Middle East, every regime is watching the standoff. If Iran goes nuclear, it becomes a terrifying regional power at a stroke, armed with the military menace to underpin its avowed desire to export fundamentalist Islam. If it goes nuclear, others across the region will attempt to follow suit, to protect themselves.

Israel's preference has always been for international sanctions to dissuade Teheran. True, Israel destroyed Saddam Hussein's nuclear reactor at Osiraq in 1981. But that was a surprise attack, on a single facility that had no defences, and Saddam was unable to rebuild and could not launch a devastating retaliation. None of those key factors applies in the case of Iran.

None the less, with the NIE report having slowed the sanctions effort, with the Bush administration unlikely to resort to military intervention in its final months, and with no certainty about the nature of the next US administration, Israel's leaders are agonising over whether the international community will yet act concertedly to deter Iran, or whether Israel will have to cope alone with this latest existential dilemma.

The danger may be less immediate than the eve-of-destruction scenario that brought my rabbi to his pulpit on Yom Kippur in 1973. But the potential for destruction is, if anything, more acute.

This time, though, Israel is only the first of the potential targets. Iran, the country that is fuelling the indoctrination of young Muslim minds the world over, the state sponsor of the kind of terrorism that saw British-raised Muslims blow up London's public transport system in 2005, already has missiles with the range to hit every town in Israel. But it is gradually bringing Europe and even America into range as well.

Apart from castigating and misrepresenting Israel in his UN speech last year, Ahmadinejad also took aim at the free world's "monopolistic powers" for what he called their abuses since the Second World War, urging them to "return from the path of arrogance and obedience to Satan" or face "the same calamities that befell the people of the distant past".

Israel marks its 60th anniversary facing a potent threat to its never-assured modern incarnation. But the entire free world has a direct, overwhelming stake in its survival.

The more widely this is internalised and becomes central to international policy-making, the better for all of us who, in contrast to the Iranian-inspired extremists with their self-described lust for death, relish the right to freedom and delight in the divine gift of life.

David Horovitz is the editor of The Jerusalem Post

5 Myths About Being 'Pro-Israel'

Six decades ago, my father fought alongside Menachem Begin for Israel's independence. If you'd have told him back then that politicians in the world's last superpower would be jockeying today to see who can be more "pro-Israel," he would have laughed at you. Grateful as I am for decades of U.S. friendship to Israel, I have to wonder, as the state my father helped found turns 60, just who is defining what it means to be pro-Israel in the United States these days.

Some purported keepers of that flame claim that supporting Israel means reflexively supporting every Israeli action and implacably opposing every Israeli foe -- adopting the talking points of neoconservatives and the most right-wing elements of the American Jewish and Christian Zionist communities. Criticize or question Israeli behavior and you're labeled "anti-Israel," or worse. But unquestioning encouragement for short-sighted Israeli policies such as expanding Jewish settlements in the West Bank isn't real friendship. (Would a true friend not only let you drive home drunk but offer you their Porsche and a shot of tequila for the road?) Israel needs real friends, not enablers. And forging a healthy friendship with Israel requires bursting some myths about what it means to be pro-Israel.

1. American Jews choose to back candidates largely on the basis of their stance on Israel.

This urban legend has somehow become a tenet of American Politics 101, which is why politicians work so hard to earn the pro-Israel label in the first place. But it's a self-serving fable, cultivated by a tiny minority of politically conservative American Jews who actually are single-issue voters. Most Jewish voters make their political choices the way other Americans do: based on their views on the full spectrum of domestic and foreign policy issues.

Moreover, the American Jewish community still has a markedly progressive bent. Exit polls suggest that nearly 80 percent of Jewish Americans voted for John F. Kerry over George W. Bush in 2004; some 70 percent of them were opposed to the Iraq war in 2005, according to the American Jewish Committee; and polls show that most American Jews say they favor a more balanced U.S. Middle East policy that's aimed at achieving peace.

2. To be strong on Israel, you have to be harsh to the Palestinians.

Wrong, and counterproductive to boot. One popular way for members of Congress to earn their pro-Israel stripes is to come down as hard as possible on the Palestinians, by using economic and diplomatic pressure or giving the Israelis a freer hand for military strikes. That may satisfy some primal urge to lash out at Israel's foes, but it does Israel more harm than good.

As Israeli Prime Minister Ehud Olmert has argued, Israel's survival depends on offering the Palestinians a more hopeful future built on political sovereignty and economic development. As long as Palestinians despair of a decent and dignified life, Israel will be at war. And as long as the only channel for the Palestinians' ingenuity is building better rockets, not even the Great Wall of China will protect Israel's cities from their wrath. Helping the Palestinians achieve a viable, prosperous state is one of the most pro-Israel things an American politician can do.

3. The Rev. John Hagee and his fellow Christian Zionists are good for the Jews.

Hardly. Are Israel and American Jewry really so desperate that we must cozy up to people whose messianic dreams entail having us all killed or converted to Christianity? Hagee, the founder of Christians United for Israel, and his ilk believe that Israel dare not cede any territory in the quest for peace, claiming that the Bible promised all of the holy land to the Jews. In other words, Christian Zionists look at the trade-offs that Israel must make to achieve peace -- and hope to thwart them. Then again, peace is not what these folks have in mind; they hope that Israel will seek to permanently expand its borders, thereby goading the Arabs into a war that will become the catalyst for Armageddon and the second coming of Christ. Do your ambitions for Israel extend beyond turning it into the fuel for the fire of the "End of Days"? Then Hagee and company are not -- repeat, not -- your friends.

4. Talking peace with your enemies demonstrates weakness.

You don't need an advanced degree in international relations to recognize that pursuing peace only with people you like is pointless. Most Israelis know this; a recent poll in the Israeli newspaper Haaretz found that two-thirds of Israelis favor cease-fire negotiations between their government and Hamas, the Palestinian Islamist movement that controls the Gaza Strip, exactly because Hamas is such a bitter foe. But in Washington, we self-righteously refuse to engage -- even indirectly -- with Hamas, Iran or Syria.

Hamas won the most recent Palestinian national elections in a landslide. Do we seriously think that it can be erased from the political landscape simply by assassinations and sanctions? Precisely because Hamas and Iran represent the most worrisome strategic challenges to Israel, responsible friends of Israel who'd like to see it live in security for its next 60 years should be engaging with them to search for alternatives to war.

5. George W. Bush is the best friend Israel has ever had.

Not even close. The president has acted as Israel's exclusive corner man when he should have been refereeing the fight. That choice weakened Israel's long-term security.

Israel needs U.S. help to maintain its military edge over its foes, but it also needs the United States to contain Arab-Israeli crises and broker peace. Israel's existing peace pacts owe much to Washington's ability to bridge the mistrust among parties in the Middle East. So when the United States abandons the role of effective broker and acts only as Israel's amen choir, as it has throughout Bush's tenure, the United States dims Israel's prospects of winning security through diplomacy. The best gift that Israel's friends here could give this gallant, embattled democracy on its milestone birthday would be returning the United States to its leading role in active diplomacy to end the conflicts in the Middle East -- and help a secure, thriving Israel find a permanent, accepted home among the community of nations.

jeremyb@jstreet.org

Jeremy Ben-Ami is executive director of J Street, a lobby and political action committee that promotes peace and security in the Middle East.

By Jeremy Ben-Ami
Sunday, May 11, 2008; Page B03

À Manhattan, comme chez soi

La location d'un studio ou d'un appartement séduit les familles qui profitent d'un dollar au plus bas pour passer des vacances outre-Atlantique. À partir de 300 € la nuit pour quatre personnes.

Habiter Manhattan, c'est tout un rituel. Porte de l'immeuble gardée par un gentleman en costume cravate; comptoir d'accueil qui répond à la moindre demande (adresse d'une boutique, réservation d'une table, livraison de sushis à domicile, taxi…) ; hall doté de canapés dans lesquels patientent les visiteurs annoncés ; ascenseurs fluides; courtoisie des voisins… L'Amérique est ici en démonstration d'efficacité, de savoir-vivre et de sécurité.

À l'étage, ce n'est pas terminé : clef magnétique, logement aux dimensions locales (le double des standards européens) et équipement à l'avenant : chambre avec lit king size et télévision, cuisine design au réfrigérateur de bonnes dimensions, salon équipé d'un canapé-lit et d'un immense écran plat, vue évidemment spectaculaire sur des perspectives de verre et de lumières… Un séjour à New York mérite bien cela. Dans ce studio, on loge aisément à quatre. L'idée ravit les familles en escapade à Manhattan, qui veulent cocooner loin des contraintes hôtelières l'ambiance guindée et les tarifs très élevés , gommer le budget restaurant (toujours important) et garder le plaisir de se retrouver entre deux séances de shopping ou visites de musées. La formule enchante tout autant les couples qui ont décidé de s'offrir le chic de la compagnie L'Avion (www.lavion.fr), environ 1 500 € l'AR et le confort de sa classe affaires, en se rattrapant sur l'hébergement. À New York, d'accord, mais comme à la maison.

2008 sera, pour près d'un million de Français, une année américaine et surtout new-yorkaise. Principal stimulant de cette destination, l'euro qui s'échange actuellement contre plus d'un dollar et demi.

Forte demande interne

Concrètement, cela signifie un pouvoir d'achat soudainement augmenté de 50 à 60 % dès qu'on pose les pieds à Manhattan. Autre attrait majeur : le prix des vols transatlantiques. Six compagnies assurent plus de dix vols quotidiens entre Paris et les aéroports JFK ou Newark. Pareille concurrence assure des tarifs qui débutent à moins de 500€ l'AR.

Seul point noir de New York: le logement. Il reste difficile d'y trouver une chambre d'hôtel. La capacité locale est en effet notoirement insuffisante, car la ville est énormément fréquentée par les… Américains. Cette forte demande interne fait monter les tarifs, qui deviennent peu compatibles avec les budgets familiaux des touristes étrangers. Les chambres à moins de 300$ sont prises d'assaut et les offres ordinaires tournent souvent autour de 500$ la nuit. Soit 350€. Pour une famille avec deux enfants ayant besoin de deux chambres, la semaine de vacances en tribu atteint vite des sommets financiers.

«La location d'un grand studio est notre première recommandation aux familles de quatre personnes. À trois, on peut se contenter d'une chambre d'hôtel durant quelques nuits, mais au-delà, c'est prendre le risque de gâcher le séjour des parents comme des enfants », souligne Michel-Yves Labbé, le patron de Directours (www.directours.fr), expert du séjour aux États-Unis. «Actuellement, la moitié de ceux qui nous demandent un devis pour un séjour en famille à New York optent pour la location d'un studio ou d'un petit appartement.» Pour répondre à la demande, cet américanophile s'est allié les services d'un partenaire, Aka, une enseigne qui gère quatre résidences à Manhattan, soit plusieurs centaines de logements.

Sécurité assurée

Même constat chez l'autre spéc ialiste des escapades à Manhattan, La Cie des États- Unis (www.compagniesdumonde.com). Sa brochure retient le label Affinia qui gère aussi plusieurs immeubles dans Manhattan. Le principe reste identique : «Une chambre pour les parents avec un grand lit, jouxtant un salon avec canapé où dorment les enfants. Plus une kitchenette hyperéquipée, une connexion Wi-Fi, des écrans plats, la sécurité assurée dès l'entrée…», détaille Jean-Alexis Pougatch, patron de la Cie des États- Unis. Le «studio suite» est généralement accessible à partir de 400 $ la nuit, soit moins de 300€ pour quatre occupants. Un tarif qui baisse encore quand on reste sept nuits sur place. À cet avantage, il faut ajouter les économies réalisées sur la restauration, et le plaisir d'être chez soi à Manhattan. Imbattable.

Il est évidemment possible de passer outre la recommandation des tour-opérateurs, en gérant directement son projet sur Internet. Mais il faut être patient. Quand on tape «louer un appartement à New York City» sur un moteur de recherche, 248 000 sites s'affichent… Et si l'on tente la version anglaise avec «New York City, rent a home », voici 6700000 pages à consulter! C'est beaucoup. C'est New York.

Jean-Pierre Chanial
29/04/2008 | Mise à jour : 14:52

mardi 15 avril 2008

Faut-il sauver le point-virgule?

Depuis quelques jours, il fait parler de lui. Pas encore en ouverture du JT, non, mais la récente interview de l'une des responsables de BibliObs, coauteur de «l'Art de la ponctuation», par le
site Rue89, semble avoir (enfin) réveillé les consciences: sur France Inter, jeudi 26 au micro de Caroline Cartier, Sylvie Prioul a désespérément cherché des points-virgules dans les pages du «Nouvel Observateur», pour en trouver finalement dans la lettre adressée aux lecteurs par Denis Olivennes - qui prendra début mai ses fonctions de président du directoire de l'Obs.

Tout n'est donc pas perdu, l'honneur est sauf, mais la situation demeure préoccupante; c'est ce qu'ont pu constater les auditeurs de TSF en écoutant, le 25 mars, Laurent Sapir s'entretenir avec Olivier Houdart, l'autre auteur de «l'Art de la ponctuation», tandis que le sujet était au menu des infos de 18h sur cette antenne.

Reste une énigme, posée par le titre de l'article publié sur Rue89: «Un appel du mouvement contre la disparition du point-virgule». Titre étrange en effet, qui semble émaner d'un «comité de défense» jadis en activité, mais aujourd'hui disparu de la Toile. Ce «mouvement» existerait-il encore quelque part? Un mouvement clandestin alors, que les RG feraient bien de surveiller un peu, avant que les activistes du point-virgule ne se décident à envahir l'Académie, ou à saccager les imprimeries qui éditent les ouvrages dépourvus de ce signe... Jean d'Ormesson pris en otage, à cause d'une virgule surmontée d'un point, voilà qui ferait désordre dans le pays.

Mieux vaut donc œuvrer rapidement à la réintroduction de cette espèce menacé. Et pour ne pas voir, un beau matin, journaux et livres sans le moindre point-virgule, BibliObs verse cette nouvelle pièce au dossier: des extraits du chapitre qui lui est consacré dans «l'Art de la ponctuation», d'Olivier Houdart et Sylvie Prioul (que, décidément, on soupçonne fort d'être sympathisants du mystérieux «mouvement»).



Le point-virgule : La lanterne rouge



S'il existait un Top 10 de la ponctuation selon la fréquence de chaque signe dans les imprimés, le point-virgule arriverait, et de loin, en queue du peloton. La presse le délaisse : dans le numéro du 22 décembre 2005 de L'Humanité par exemple, nous n'en avons, à notre grande surprise, trouvé qu'un seul (réfugié dans l'éditorial), alors que tous les autres signes y sont largement représentés. Force est de constater qu'il n'a pas le vent en poupe et fait partie, comme l'imparfait du subjonctif ou le passé simple, des finesses menacées par l'appauvrissement de l'expression écrite.

Claude Duneton écrivait dans Le Figaro en septembre 2003 un plaidoyer en sa faveur : « Le point-virgule mal aimé des écrivants, abandonné par les écrivains, est en voie de disparition : protégeons-le... » Et il citait les attaques de Cavanna contre ce « signe infortuné » : l'auteur des Ritals le traitant de « parasite timoré » qui traduit « le flou de la pensée, et colle aux dents du lecteur comme un caramel trop mou » ( message transmis à Hugo, à Maupassant ou à Flaubert, grands utilisateurs de ce signe et donc penseurs un peu « flous »). Pour être moins virulent, l'adjectif « vieillot » qu'on lui accole facilement, le range dans les signes du passé... et dépassés.

Chronique d'une mort annoncée ? Le point-virgule va-t-il, sous les coups de ses détracteurs et, surtout, faute d'utilisateurs, passer le seuil critique en deçà duquel il sera condamné ?

Il n'est pourtant réservé ni aux « intellos » ni aux passéistes ; c'est même l'inverse d'un signe élitiste puisqu'il clarifie l'organisation de la phrase. Aucune raison donc de le délaisser : notre mission (nous l'avons acceptée) se veut « désinhibitrice », car la sous-utilisation du point-virgule semble en partie due à l'appréhension qu'il suscite.


Il faut sauver le soldat Point-Virgule

Signe hybride — ni tout à fait point ni tout à fait virgule —, cette « virgule ponctuée », comme l'appelle au XVIIIe siècle le grammairien Girard, est un signe de l'entre-deux. Autrefois ponctuation forte (puisqu'il a été l'équivalent de notre actuel point final jusqu'à la fin du Moyen Age), il a été rétrogradé (pour filer la métaphore militaire).

Le point-virgule assume deux grandes fonctions : tout d'abord, sorte de point atténué, il s'interpose entre des propositions bien distinctes que l'auteur maintient ainsi liées au sein d'un même phrase. Ensuite, il joue le rôle d'une « super-virgule », aidant le lecteur à repérer les grandes articulations d'une phrase longue où abondent déjà les virgules.


Plus point que virgule

Séparation et mise en relation caractérisent le point-virgule dans sa première définition. Par sa présence, l'auteur manifeste sa volonté de cimenter entre elles les différentes propositions (qu'elles se complètent, s'opposent, soient mises en parallèle...).

[...]

Plus virgule que point

« Doublure » de la virgule forte, celle qui sépare des propositions, le point-virgule est destiné à éviter au lecteur de s'égarer dans la phrase labyrinthique, où abondent déjà les virgules faibles.

[...]


Il existe sur le Net* un Comité de défense et d'illustration du point-virgule, dont les membres s'engagent à « chanter ses louanges en toute occasion » et à l'utiliser « chaque fois que ce sera approprié ». Serment digne de celui des Horaces ! Sans faire partie de la confrérie, nous agissons dans l'ombre, rajoutant ces points-virgules décriés avec le sentiment d'accomplir un — petit — acte de résistance. Auquel s'ajoute, si le point-virgule se substitue à un point, le plaisir de rallonger la phrase, qui a ces temps-ci tendance à rétrécir.

[*Ce Comité a aujourd'hui disparu de la Toile.]



En bref

LE POINT-VIRGULE

• Sépare des phrases complètes liées logiquement.

• Joue le rôle d'une « super-virgule » dans la phrase longue, séparant des propositions déjà subdivisées par des virgules.

• Sépare les termes d'une énumération scientifique ou technique.

• Est précédée d'une espace fine et suivi d'une espace forte.


© Seuil. Olivier Houdart et Sylvie Prioul

Our Tibet Protests Won't Work

Public humiliation does not work nearly as well on the regime in Beijing as private pressure.At first glance, China's recent crackdown in Tibet looks like a familiar storyline: a dictatorship represses its people. And of course that's part of the reality -- as it often is in China. But on this issue, the communist regime is not in opposition to its people. The vast majority of Chinese have little sympathy for the Tibetan cause. To the extent that we can gauge public opinion in China and among its diaspora, ordinary Chinese are, if anything, critical of the Beijing government for being too easy on the Tibetans. The real struggle here is between a nationalist majority and an ethnic and religious minority looking to secure its rights.

In these circumstances, a boycott of the Olympics would have precisely the opposite effect that is intended. The regime in Beijing would become only more defensive and stubborn. The Chinese people would rally around the flag and see the West as trying to humiliate China in its first international moment of glory. (There are many suspicions that the United States cannot abide the prospect of a rising China.) For most Chinese, the Games are about the world's giving China respect, rather than bolstering the Communist Party's legitimacy.

For leaders to boycott the Games' opening ceremonies alone is an odd idea. Is the president of the United States supposed to travel to Beijing to attend the women's water-polo finals instead? (Britain's Gordon Brown, for instance, has said he'll attend the closing, but not the opening ceremonies.) Picking who will go to which event is trying to have it both ways, voting for the boycott before you vote against it. Some want to punish China for its association with the Sudanese government, which is perpetrating atrocities in Darfur. But to boycott Beijing's Games because it buys oil from Sudan carries the notion of responsibility too far. After all, the United States has much closer ties to Saudi Arabia, a medieval monarchy that has funded Islamic terror. Should the world boycott America for this relationship?

China's attitude toward Tibet is wrong and cruel, but, alas, not that unusual. Other nations, especially developing countries, have taken tough stands against what they perceive as separatist forces. A flourishing democracy like India has often responded to such movements by imposing martial law and suspending political and civil rights. The Turks for many decades crushed all Kurdish pleas for linguistic and ethnic autonomy. The democratically elected Russian government of Boris Yeltsin responded brutally to Chechen demands. Under Yeltsin and his successor, Vladimir Putin, also elected, the Russian Army killed about 75,000 civilians in Chechnya, and leveled its capital. These actions were enthusiastically supported within Russia. It is particularly strange to see countries that launched no boycotts while Chechnya was being destroyed -- and indeed welcomed Russia into the G8 -- now so outraged about the persecution of minorities. (In comparison, estimates are that over the past 20 years, China has jailed several hundred people in Tibet.)

On this issue, the Bush administration has so far followed a wiser course, forgoing the grandstanding taking place in Europe and on the campaign trail. It has been urging the Chinese government quietly but firmly to engage in serious discussions with the Dalai Lama. Diplomacy can be scoffed at, but every multinational business that has had success in persuading the Chinese government to change course will testify that public humiliation does not work nearly as well on the regime as private pressure.


Negotiating with the Dalai Lama is in Beijing's interest as well. It faces a restive population that lives in about 13 percent of the land area of China. Many Tibetans want independence. But the Dalai Lama has repeatedly said that he does not seek independence, only cultural autonomy. Even last week he rejected any boycott of the Olympics and urged his followers to engage in no violent protests whatsoever. If there were ever a leader of a separatist group whom one could negotiate with, he's it. And once the 72-year-old Dalai Lama passes from the scene, Beijing might have to deal with a far more unpredictable and radical Tibetan movement.

So why doesn't the Chinese regime see this? Beijing has a particular problem. Now that communism is dead, the Communist Party sees its legitimacy as linked to its role in promoting and defending Chinese nationalism. It is especially clumsy when it comes to such issues. Clever technocrats though they are, China's communist leaders -- mostly engineers -- have not had to refine their political skills as they have their economic touch. In the past they have stoked anti-Japanese and anti-American outbursts, only to panic that things were getting out of control and then reverse course. They fear that compromising over Tibet would set a precedent for the unraveling of the Chinese nation. China has grown and shrunk in size over the centuries, and its dynasties have often been judged by their success in preserving the country's geography.

In fact, in almost all cases -- Turkey, India -- granting autonomy to groups that press for it has in the end produced a more stable and peaceful national climate. But that is a lesson the Chinese government will have to learn for itself; it is unlikely to take instruction from outsiders. Its handling of the protests in Tibet is disgraceful. But humiliating the entire country over it would make matters worse.

Posted by Fareed Zakaria on April 14, 2008 9:07 AM



Fareed Zakaria
Editor of Newsweek International, columnist
PostGlobal co-moderator Fareed Zakaria is editor of Newsweek International, overseeing all Newsweek's editions abroad. He writes a regular column for Newsweek, which also appears in Newsweek International and often The Washington Post. more »

mardi 4 mars 2008

Moïse a-t-il «halluciné» les 10 commandements?

«En ce qui concerne Moïse au Mont Sinaï, il s'agissait soit d'un évènement cosmique surnaturel auquel je ne crois pas, soit d'une légende soit enfin --et c'est très probable-- d'un évènement rassemblant Moïse et le peuple d'Israël sous l'effet de stupéfiants», a affirmé le Benny Shanon à la radio israélienne. (DR.)
«En ce qui concerne Moïse au Mont Sinaï, il s'agissait soit d'un évènement cosmique surnaturel auquel
 je ne crois pas, soit d'une légende soit enfin --et c'est très probable-- d'un évènement rassemblant Moïse
 et le peuple d'Israël sous l'effet de stupéfiants», a affirmé le Benny Shanon à la radio israélienne. (DR.)


Un chercheur israélien affirme que les Hébreux, à l'époque de Moïse, consommaient régulièrement des plantes hallucinogènes lors de leurs rites religieux.

Et si la révélation par Dieu des 10 Commandements sur le Mont Sinaï, n'était que le fruit des hallucinations de Moïse, causées par l'usage répété de psychotropes ? C'est la théorie provocatrice que défend Benny Shanon dans la revue philosophique « Time and Mind ». Ce professeur de l'Université hébraïque de Jérusalem soutient que les Hébreux, au temps de Moïse, utilisaient régulièrement des plantes hallucinogènes lors de leurs rites religieux.

Les «voix, les flamboiements, la voix du cor et la montagne fumante» que les Hébreux aperçoivent, d'après la Bible (Livre de l'Exode), alors qu'ils campent autour du Mont Sinaï, ont rappelé au chercheur, ses propres expériences hallucinatoires en Amazonie après absorption d'ayahuasca, un breuvage à base de lianes que boivent les chamanes d'Amérique latine. «Avec l'ayahuasca, j'ai éprouvé des visions religieuses et spirituelles» souligne le professeur qui a consommé plus d'une centaine de fois la décoction. La transmission divine à Moïse des tables de la Loi serait donc, estime-t-il, le fruit d'une hallucination collective.

Moïse, un personnage exceptionnel

«Lors de l'épisode du Mont Sinaï, le Livre de l'Exode mentionne que les Israélites perçoivent des sons, C'est un phénomène très classique dans la tradition de l'Amérique latine où l'on « voit » de la musique» fait remarquer Benny Shanon qui rappelle que depuis plus de 20 ans, des hypothèses lient l'apparition des religions avec l'usage de substances psychotropes. Or dans les déserts du Néguev et du Sinaï, poussent deux plantes hallucinogènes, le Harmal, toujours utilisée par les Bédouins, et l'écorce d'acacia qui provoquent les mêmes effets psychédéliques que ceux engendrés par l'ayahuasca.

L'acacia est un arbre fréquemment cité par la Bible. Son bois a été probablement utilisée dans la construction de l'Arche d'Alliance, insiste le professeur. Pour ce dernier, un autre épisode fameux de l'Ancien Testament relèverait de la consommation de stupéfiants : le Buisson Ardent. « Moïse crut que le buisson n'était pas réduit en cendre par le feu, car sa perception du temps était altérée par la prise de psychotropes qui l'ont aussi persuadé qu'il parlait à Dieu». Toutefois, le berger reste pour Benny Shanon un personnage exceptionnel : « Toute personne qui consomme des plantes hallucinogènes n'est pas capable de vous ramener la Torah, pour cela vous devez être Moïse».

http://www.lefigaro.fr/culture/2008/03/04/03004-20080304ARTFIG00553-moise-a-t-il-hallucine-les-commandements-.php