mardi 5 février 2008

ISM non facturer

Indice spécifique aux Etats-Unis, l'ISM donne un niveau de prix à l'achat de différents secteurs.

ISM Manufacturier : calculé mensuellement sur la base d'un échantillon de 300 entreprises de 20 secteurs manufacturiers différents, auxquelles on demande de préciser les conditions actuelles et futures dans 6 mois sur six sujets différents comme le niveau des commandes, prix d'achat, production, emploi, livraison des distributeurs, niveau de stocks. L'indice est publié avec ses différentes composantes pour fournir des informations sur l'emploi, les prix et la conjoncture en général. Il est donc très suivi par les marchés.

ISM Non Manufacturier (services): Il couvre 370 entreprises US dans 60 secteurs (comme l'agriculture, les mines, les constructions le transport, les communications, les commerces de gros et de détail). Il est un indice de non-composite, également très suivi par les marchés financiers.

Contrairement au CPI ou au PPI, l'ISM est le résultat d'une étude réalisée auprès des directeurs d'achats de grandes entreprises. Il ne s'agit pas d'une statistique industrielle ou économique.

Cet indice permet aux analystes d'anticiper la santé économique à venir de l'économie américaine. Un indice supérieur à 50 s'observe dans un pays en croissance. Inférieur à 50, le pays se dirige vers un état de récession.



-info relative-

Paris décroche après un chiffre américain
[05/02/08 - 18H07]

La prudence était de mise depuis l'ouverture, mais la publication de l'indice ISM non manufacturier aux Etats-Unis a mis le feu aux poudres. Le baromètre américain a mis au jour une contraction de l'activité dans les services en début d'année. Ce phénomène ne s'était pas produit depuis presque 5 ans, selon Natixis. Ce chiffre a en outre amené les investisseurs à réexaminer les mauvaises nouvelles économiques de la semaine passée, notamment le rapport sur l'emploi américain, que les opérations de fusions-acquisitions avaient alors fait passer au second plan. Dans ce contexte, le CAC 40 a abandonné 3,96% à 4.776,86 points. Il n'avait pas cédé autant de terrain depuis la débâcle du 21 janvier, où il avait chuté de 6,83%, sous le coup d'annonces désastreuses dans le secteur financier. Hier, les volumes ont finalement atteint 7,4 milliards d'euros sur le SRD, dont 6,3 milliards d'euros sur les quarante valeurs vedette.

A New York, le Dow Jones reculait de 1,85% et le S&P 500 de 1,98%, vers 17h30 (heure de Paris). Le Nasdaq perdait 1,6%.

Contraction de l'activité aux Etats-Unis

Peu avant 16h, les investisseurs ont découvert avec stupeur l'indice ISM non manufacturier aux Etats-Unis. L'indice synthétique s'affiche à 44,6 points, alors que les économistes sondés par Bloomberg attendaient 52,5 points en janvier, après 53,2 points en décembre. Le baromètre, basé sur un sondage auprès des directeurs d'achat, a enregistré sa plus forte chute depuis sa création et atteint son plus bas niveau, d'après l'équipe de Natixis. Il fait ressortir "une contraction dans les services, pour la première fois depuis mars 2003," a souligné Marie-Pierre Ripert. L'économiste a attiré l'attention sur le fait que quasiment tous les grands indicateurs américains font désormais apparaître une contraction de l'activité en début d'année : le nombre d'heures travaillées a diminué en janvier et l'économie a détruit des emplois au lieu d'en créer. "Nous sommes en train de revoir nos prévisions de PIB pour le premier trimestre; nous pensons toutefois que le stimulus fiscal associé à une politique monétaire souple soutiendra l'économie américaine, vers le milieu de l'année," a-t-elle tempéré.

Les prises de bénéfices se sont accélerées, notamment sur les valeurs financières. Celles-ci étaient affectées depuis le matin par des recommandations négatives d'analystes sur les titres d'établissements américains comme American Express, Wells Fargo, et Wachovia. Les bureaux d'études analysaient les effets d'une récession sur le niveau de défauts de paiements.

Dans la matinée, l'indice Nikkei à la Bourse de Tokyo a cédé 0,82%. Hong Kong a perdu 0,89% et Shanghai 1,55%.

Les financières pèsent sur la tendance

Les financières ont mené la baisse. Société Générale a poursuivi sa dégringolade après la forte enregistrée la semaine passée, pour des raisons spéculatives. Le titre a abandonné 5,27%, faisant perdre 10 points à l'indice vedette. Pourtant, de source de marché, Merrill Lynch a estimé que le groupe avait 70% de chance d'être racheté. Par ailleurs, le gendarme de la Bourse américaine (SEC) et le département américain de la Justice ont ouvert des enquêtes liées aux pertes colossales de la banque, selon le "Wall Street Journal".

JPMorgan a publié une note sur la banque de gros en Europe et voit "une lumière au bout du tunnel pour 2008". En France, l'analyste préfère Société Générale à BNP Paribas (-5,76% et -17 points d'indice), mais a un conseil positif uniquement sur Crédit Agricole, qui a quand même chuté de 4,68%. Dexia a perdu 4,8% et Axa 5,08%.

Le compartiment automobile, très suivi et volatil ces dernières semaines, a aussi été en première ligne. Peugeot a décroché de 6,05%. JPMorgan a relevé sa recommandation sur le titre de "sous-pondérer" à "neutre". Dans une note sur les constructeurs automobiles européens, l'analyste a réduit sa valorisation sur Renault, de 115 à 90 euros. L'action a abandonné 7,41% à 71,68 euros. Michelin a dégringolé de 8,4%, signant la plus forte baisse du SRD, et Valeo a glissé de 5,41%.

Les valeurs liées au secteur des semi-conducteurs ont pâti de la révision en baisse des prévisions de ventes de National Semiconductor. Le fabricant américain a invoqué un ralentissement plus fort que prévu des livraisons aux équipementiers télécoms. STMicroelectronics et Soitec ont respectivement lâché 4,5% et 5,19%.

Nyse Euronext a finalement baissé de 7,16%. Le groupe boursier transatlantique a plus que triplé son bénéfice net au quatrième trimestre, à 156 millions de dollars. C'est la première fois que l'entité née de la fusion d'Euronext avec le New York Stock Exchange présente des résultats annuels.

UBS est passé à l'"achat" sur Unibail-Rodamco, contre un conseil de vente jusqu'alors. Le courtier a relevé son objectif de cours de 148 à 175 euros. La valeur a cependant perdu 4,29%.

ArcelorMittal a annoncé une hausse de 12% à 15% des prix des aciers plats en Europe à partir du mois d'avril. La tendance s'est aussi inversée sur le titre, qui a terminé en baisse de 4,13%.

Veolia (-2,36%) a dégagé un chiffre d'affaires en hausse de 14% en 2007, à 32,62 milliards d'euros, supérieur aux attentes. La direction a confirmé ses objectifs pour l'année et à moyen terme.

Altran s'est effrité de seulement 0,48% après avoir relevé sa prévision de marge d'exploitation pour le second semestre 2007. Le groupe de conseil en technologies a engrangé un chiffre d'affaires de 423,2 millions d'euros, en hausse de 7,3% au quatrième trimestre.

Téléperformance s'est déprécié de 5,84%. Le spécialiste du télémarketing a annoncé un chiffre d'affaires en hausse de 23,4% au quatrième trimestre, à 489,1 millions d'euros. CM-CIC Securities indique qu'il s'agit d'une "très bonne performance", mais "gâchée par la démission de Christophe Allard" de son poste de Président du directoire.

Credit Suisse est passé de "surperformance" à "neutre" sur CNP Assurances (-4%).

Ciments Français, filiale de l'italien Italcementi, a publié un chiffres d'affaires en hausse de 3,6%, à 1,14 milliard d'euros, au quatrième trimestre. L'action a abandonné 2,1%.

Neuf cegetel (+0,52%) s'est distingué en inscrivant la seule hausse du SRD.

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